1966 MYSTIC PUZZLE 2

FOR 10 JAZZPLAYERS AND ELECTRONIC MUSIC ON 

4TRACK TAPE. COMM.RADIO GENEVE. CRS
CREATION DIORAMA DE LA MUSIQUE CONTEMPORAINE
MAISON DE LA RADIO GENEVE 27-05-1966 AVEC LE
GROUP DES DIX DE LA RADIO SUISSE ROMANDE,
TRANSMISSION EN DIRECT.
SCORE AND TAPE RADIO GENEVE
RECORDED BY RADIO ROMANDE GENEVA 1966 AND BY SWISS TELEVISION
ZURICH 1968

(Note de programme, écrit par André Zumbach pour la présentation radiophonique en direct de la création de l'ouvrage.)

Les oeuvres de Werner Kaegi(...)sont marquées par la quète constante vers le nouveau. Elles demontrent l'inflünce du jazz moderne autant que celle de la musique électronique. Le jeune compositeur s'est passionné dès son enfance pour le phenomène du jazz qui domine visiblement déjà la suite pour deux pianos 'Ariadne à Zurich (1957) et plus apparamment le ballet 'De Bach chunnt' (1958). Cette dernière oeuvre attire l'intérêt de la critique qui, en 1964, au Festival International de Lucerne, appaludit chaleureusement une autre composition de Werner Kaegi, le 'Concerto pour quatuor de jazz et archets', créé par les admirables Festival Strings.

L'intérêt du compositeur pour la musique électronique remonte à une rencontre, en 1951, avec Pierre Schaeffer. A Genève, les premiers contacts de Werner Kaegi avec le Centre de Recherches Sonores de la Radio Suisse Romande furent particulièrement feconds: création de la musique électronique pour le Pavillon de l'armée à l'exposition nationale de Lausanne, deux oeuvres électroniques pures - 'Eclipses' et 'Entretien' - et des decors pour des pièces radiophoniques.

Mystic Puzzle II tente l'alliance entre le jazz et la musique électronique. L'oeuvre represente donc le résultat logique de l'évolution artistique du compositeur. En même temps, elle continü une série de musiques expérimentales que l'auteur a inauguréee en 1964 avec Mysic Puzzle I pour clavecin et piano preparé. La formule de Mystic Puzzle II est absolument nouvelle et reflète une des caractéristiques de nos jours: le synchronisme d'extraversion vitale (jazz) d'un coté, et d'introversion spiri- tülle (musique électronique) de l'autre.

Notons qu'en automne 1966 Werner Kaegi publiera un livre consacré à la musique électronique; au printemps 1967 la Tonhalle de Zurich créera, sous la direction de Bruno Maderna, une de ses oeuvres nouvelles pour mezzo-soprano et orchestre symphonique.

Interview radiodiffusée du 20-01-71 avec Jean Nicole à la RSR.

Interview radiodiffusée du 23-02-71 avec Jean Nicole à la RSR.

Interview radiodiffusée du 24-08-73 avec Roberto Dickman, RSI.

\dag66\dag661.jou 02.05.66

02.05.66 Ich mache Montage-Versuche für Mystic Puzzle II. Auf zwei Spuren synchronisiere ich Aufnahmen von

a) elektron. Musik und

b) Jazzbeispiele nach folgenden Bedingungen: Die Beispiele sind ausgewählt in bezug auf a) ihren Modellcharakter für die geplante Komposition b) gegenseitiges "Zusammenpassen" (und nicht auf gegenseiti- ges Stören (el. Mus als Störfunktion für Jazz etc) c) meinen persönlichen Geschmak (was mir im Moment gefällt).

Ergebnis beim Abhören:

1) Häufung von Stellen, bei denen die Beispiele aufeinander abgestimmt scheinen in haromon., melod. und rhytm. Hinsicht

2) ein und dieselbe el. Mus scheint anders im Zusammenhang mit wechselnden Jazzbeispielen.

3) Es hat den Anschein, dass unsere stillschweigende Vorausset- zung, wonach Musik resp. das "Musikstück" ein objektiver Sachverhalt, etwas objektiv einmal gemachtes ist, das vom Hörer, wenn er zuhört, eben gehört (lies: richtig gehört) wird, völlig unhaltbar ist. Der Hörer trägt eine Ordnung an seinen Sinneseindruck heran (ob der Komponist will oder nicht!), und diese Ordnung ist nicht bei jedem Hörer dieselbe, sondern nach bestimmten Faktoren verschieden (Erziehung, Milieu, Bildung,etc). Es liesse sich nun fragen: welches sind Ordnungen, die allen Menschen gemeinsam sind? zB. log. Bild, Vokalfarbe (aber liegt nicht hinter der Farbe die Wertung, zB./o/ hat für Herrn X schlechte Laune zur Folge etc.) Die Tendenz zur letzten Perfektion (i.e. Durchrationalisierung einer künstlerischen Ordnung ist also Illusion.

Eine Ordnung a) (siehe Bild unten) wird genau so als Ordnung verstanden wie b) mit dem Unterschied, dass b) viel span- nungsvoller ist als a), weil der Zuschaür oder Hörer aktiv am Zu-stande-kommen der Ordnugsauffassung beteiligt ist, dh. abstrahiert: